deliriuma
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 | Sujet: 1459-08-21 - Messe Dominicale  Dim 21 Aoû 2011 - 11:31 | |
| - Citation :
La matinée était maintenant pleinement installée sur le Périgord, la chaleur de l'été en couvrait déjà toutes ses terres de son poids, presque assommant.
C'était l'une de ses journées où il aurait fait bon profiter des faveurs d'un lac ou d'un bord de plage, peut être même adossé à un arbre à faire un peu de lecture. Il était de ces moments qui apportaient une douce quiétude et qu'il aurait été dommage de ne pas partager ou faire partager.
C'est ainsi que Deli s'en alla vers sa paroisse, sa douce quiétude sous le bras, prêt à la partager avec qui serait enclin à en saisir les bienfaits.
Un petit pas guilleret, les pensées vagabondes, rien n'aurait pu entamer sa bonne humeur aujourd'hui. Non, absolument rien. Voila quelques jours maintenant que celle-ci allait croissante.
Deli venait de pénétrer dans la paroisse qui était, elle aussi, empli d'une chaude atmosphère.
Sur un banc, assise, il vit Lily qui était arrivée. Il s'approcha pour la saluer.
Bonjour Lily, tu es radieuse ce matin. Comment vas-tu ?
Il lui adressa un sourire puis se dirigea vers la sacristie pour revêtir ses habits sacerdotaux.
A l'heure habituelle, il fit sonner les cloches pour appeler les fidèles à venir prier et écouter la parole divine.
Les paroissiens arrivèrent d'un pas rapide, cherchant sans doute un peu de fraîcheur au coeur de la vieille bâtisse.
Deliriuma les laissa s'installer et salua Eva et Flax qui avaient pris place auprès des autres paroissiens.
Il s'approcha de l'autel, et s'agenouilla en se signant. Puis il se releva et se tourna vers les paroissiens.
Mes amis, je suis heureux de vous retrouver en cette paroisse.
La chaleur n'a pas eu raison de votre foi et quoiqu'il arrive, même si les températures assoment nos corps, la parole de Dieu apaisera nos coeurs.
Avant de débuter cet office, mes amis, confessons-nous. Demandons pardon à Dieu pour toutes les fois où nous sommes faibles, où nous risquons de nous détourner de la vertu.
Pour accéder au paradis solaire, nous devons être vertueux chaque jour. La confession seule, ne suffit pas à retrouver les chemins de la foi et de la vérité.
Nous devons, par notre conviction, montrer que nous aimons Dieu et que nous aimons sa création. Quel meilleur exemple pour cela que de lui crier notre amour.
Ensemble, récitons notre crédo.
Une fois la prière récitée, Deliriuma se dirigea vers l'ambon.
Il ouvrit son précieux livre des vertus à une page qu'il avait préalablement marqué et s'adressa à l'assemblée de croyants et de fidèles.
Je vais vous lire un extrait du livre des vertus. Cet extrait est tiré du Mythe Aristotélicien, il s'agit du Livre des Archanges.
- Citation :
- Hagiographie de Sainte-Raphaëlle
Une voix se fit entendre, elle aussi venant de partout et de nulle part à la fois, elle était rassurante et semblait venir du fond des âges.
« Raphaëlle, Raphaëlle, Pourquoi cries-tu ? Tes cris sèment l’écho dans les montagnes et troublent le cours des fleuves. Ils pétrifient de peur les petits de ce monde et font se battre les plus sages. »
La vieille femme ne sut quoi répondre. Elle fut extrêmement touchée par ce qu’elle venait d’entendre. Entendre la voie de Dieu était déjà chose extraordinaire mais que celui-ci l’appelle par son nom était bien davantage. Depuis combien de temps ne l’avait on pas appelée par son nom ? On ne l’avait jamais appelée par son nom, jamais depuis que son père était parti. Les sobriquets avaient fini par le remplacer. Raphaëlle dont le cœur commençait à s’ouvrir à nouveau doutait encore mais la flamme de haine dans ses yeux n’était pas encore éteinte.
Ce qu’elle avait pris comme un acte d’amour au départ se transforma sous la colère en affront. Son âme n’étant pas prête à recevoir un amour simple, il lui était impossible de recevoir l’amour le plus fort qui puisse exister ; mais la toute-puissance de Dieu et la connaissance qu’il avait de sa fille commençait son œuvre.
« -Comment oses-tu m’appeler par mon nom, Toi, Dieu à la pensée bienheureuse et à la main malfaisante ?
- Un père n’appelle-t-il pas ses enfants par leur prénom ?
- Si, mais un père se préoccupe de ses enfants, il les chérit et les aime.
- N’est-ce pas ce que je fais ? »
En disant ces mots Dieu montra la Terre.
«- Raphaëlle, voici le tracé de ta vie. Ces traces ce sont tes pas.
- Si ces traces sont mes pas, à qui appartiennent les traces qui marchent à côté ?
- Ce sont les miennes, Raphaëlle, je marche à tes côtés depuis que tu es venue au monde.
- Et dans les moments les plus difficiles, il n’y a que deux pas, pourquoi n’étais-tu pas là lorsque j’avais besoin de toi ?
- J’étais là, et si tu ne vois que deux traces c’est parce que je t’ai portée, mon enfant. »
Il est une chose qui existe en nous et qui, en certaines occasion, souvent malheureuses, peut avoir une grande ascendance sur nous. Il s'agit du doute. Il nous arrive à tous de traverser des épreuves difficiles dans lesquelles on se sent souvent bien seul, mais sachez-le mes amis : vous n'êtes pas seul.
Comme l'archange Raphaëlle qui ne savait pas et qui doutait de la présence du Très-Haut, elle a vu de ses yeux et entendu de ses oreilles que ce n'était pas le cas. Dieu est toujours à vos côtés et vous soutien quoi que vous fassiez. Il vous aide à surmonter ses épreuves, à les traverser vaillamment et vous relève lorsque vous pensez perdre pied.
Vous ne le voyez pas, vous ne l'entendez pas. Mais il est présent en vous, près de vous, avec vous, toujours et en toute circonstance.
Il se manifeste à vous par la foi, par l'espoir et bien que le doute puisse parfois vous envahir, vos prières ne restent jamais vaines.
Deliriuma se dirigea vers l'autel et prépara les objets de cultes nécessaires à ce moment de partage dominical.
Bien chers frères, bien chères soeurs, communions ensemble
Une fois la communion terminée, Deliriuma rangea les objets du culte.
Puis, il revint à l’ambon pour une dernière intervention.
Mes amis, qu'Aristote vous guide et vous éclaire sur les chemins de la foi et de la vertu.
Votre présence à cet office me touche.
Allez en paix.
Cura ut Valeas.
Deliriuma traversa l'allée centrale qui menait au parvis de la paroisse.
Les cloches se mirent à tinter pour annoncer la fin de l'office.
Les paroissiens sortaient silencieusement et Deliriuma les salua un par un. | |
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